LES OCTROIS de BEAUVAIS

Pavillon d'octroi de la porte du Limaçon (entrée de la rue Saint-Pierre). Collection particulière.

 

EDITORIAL

Dîme, gabelle, tonlieu, droit de chaussée, péages, impôt sur les portes et fenêtres, taxes, octrois, les noms changent, les prélèvements subsistent. On croit entendre les récriminations des "braves gens", exprimées dans les cahiers de doléances : réduire les impôts, supprimer la gabelle, pas de taxation sur les denrées, pas de taxation sur les grains, ni sur le vin... Pour l'heure, et en plus de la taxe elle-même, les opposants dénoncent la perte de temps que l'octroi fait subir aux marchands et voyageurs, mêmeà ceux qui ne font que passer par la ville et qui doivent néanmoins se munir d'un "passe-debout". On dénonce aussi les lourdeurs du système. De plus, dans toutes les lettres, résultant "du va et vient" incessant des demandes d'autorisations et de leurs réponses apporobatives ou négatives, il est toujours indiqué que plans, devis, dessins, métrés, rapports d'architectes, procès verbaux, etc..., sont adressés en communication au Préfet et au Ministre puis restitués à la commune. C'est ainsi que par l'incendie de la guerre, ces précieux dossiers contenant les documents techniques ont été détruits. On peut toujours imaginer un meilleur système comme celui de "l'île d'Utopie" de Thomas More "où l'argent est aboli". Remercions tous ceux qui se sont lancés avec moi dans la jungle des octrois. Pierrette Bonnet-Laborderie, Présidente du GEMOB.

Textes : Pierrette Bonnet-Laborderie et Pierre Street. Nous dédions ce bulletin à notre ami et parent disparu Didier Roy.

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